Sarajevo, 2016
(Documents numériques)
Hill's Ecosystem

Elle est immergée dans le tissu urbain dense et désorganisé de la colline, les rues qui la parcourent sont des voies sinueuses abruptes, fort risquées, et dépourvues de trottoir bien qu’empruntées par piétons et voitures. Sur ces collines les rues sont l’espace public, l’espace d’échange, de rencontre, et bien qu’avec une insécurité omniprésente, on y voit des enfants jouer sous l’oeil inquiet de leurs parents. Seuls des éléments structurants viennent ponctuer cette collines tels que les mosquées, les cimetières, les friches et les stades. La population qui les peuple cultive des légumes sur des lopins de terre improvisés et certains les vendent dans le coffre de leur voiture.
Une vie de quartier tente en vain de faire sa place sur ce relief car pour le moment aucun lieu n’a été créé afin de permettre l’épanouissement de ses habitants.
La parcelle qui fait l’objet de notre projet est bordée d’une mosquée et de maisons traditionnelles des collines de faibles hauteur. Les routes qui l’encadrent sont pour certaines a doubles sens relativement fréquentées dont un axe fort rejoignant le centre ville, pour d’autres ce ne sont que des impasses résidentielles.
Le dénivelé fort présent sur la parcelle avec une pente de 11% bénéficie d’un panorama non négligeable sur la ville en contre-bas.
Le programme qui est ressorti de cette étude est de créer une zone de développement et d’échange social et vivrier pour le quartier. Pour y parvenir nous avons pour intention de recréer une vie de quartier, développer une culture vivrière, avec une volonté d’émancipation des collines de la ville linéaire et renforcer son écosystème.
Nous avons voulu concevoir notre projet en tenant compte du relief de la parcelle. Celle-ci, se divise en deux parties séparants minéral et végétal, agitation et calme, ainsi que public et communautaire.
Cette limite à été déterminée en fonction des accès et du relief. Ainsi au sud, en haut de la parcelle nous trouvons une salle polyvalente, un café, une boulangerie, une épicerie ainsi que la place publique vers qui la convergence va s'effectuer. Au Nord, en bas de la parcelle nous trouvons la zone potagère traversée par une circulation immergée dans le tissu végétal.
L'accès majeur se situe au sud et rejoint la place en traversant le bâti qui la précède. Cet accès développe un cadrage sur la place et le potager et plus largement sur la ville en contrebas.
Afin de lier public et communautaire différents agents rentrent en jeu, notamment des espaces de repos immergés au sein des potagers, ou bien le système de compostage qui crée une collaboration indirecte entre le public et les utilisateurs du potager.
La zone bâtie est intégrée au relief afin de respecter un maximum les habitations au sud et permettre de donner un accès total à la nappe de toiture qui offre un panorama sur la ville.
Trois raisons expliquent la présence d’une zone arborée, elle défini l’espace de la place, crée un filtre entre l’effervescence que peut connaître la zone commerçante sur le calme du potager, et permet à plus grande échelle de dissimuler et découper la zone bâtie pour l’intégrer au tissu urbain existant.













